Posté le 29 novembre 2021 par La Rédaction

Sportivement, Thomas Normand a longtemps cherché sa voie : « Enfant, j’ai fait plein de sports. Du foot, du judo, du basket, même du ping-pong… jusqu’au jour où mon père, Alain, m’a emmené au rugby à Cluny. Ç’a été le coup de foudre immédiat ! » Le pilier d’aujourd’hui, âgé de 26 ans, ne regrette pas son choix. Car le ballon ovale lui a apporté des joies à chacune des étapes dans sa carrière. 

Étapes bénéfiques 

Lors de ses années espoirs à Bourgoin- Jallieu (2015-2017), il goûte au Pro D2 : « Bien sûr que j’aimerais rejouer à ce niveau. Je fais tout pour ça et pour ne pas avoir de regret si je n’y arrive pas ! » À Grasse (fédérale 1, 2017-2018), il rencontre celle devenue sa compagne et la mère de ses deux enfants, Diego et Joy. Thomas débarque ensuite à Mâcon (fédérale 1, 2018-2020), retour à la case départ pour un garçon né dans la préfecture de Saône-et- Loire ! Avec l’ASM, il remporte notamment le challenge Yves-Du Manoir sous la houlette de Benjamin Noirot. Mais l’expérience tourne court : « Il y a eu l’interruption liée au Covid et le président Alain Piguet m’a dit que le club ne souhaitait pas me conserver ! » 

Un président nommé Gaël Fickou 

Cap alors sur le Var : « La Seyne m’a contacté. J’aime bien les valeurs développées par ce club ! » Son contrat court désormais jusqu’en 2023. Le club seynois se professionnalise progressivement sous la conduite de ses deux présidents, les frères Fickou. L’aîné Jérémie a un restaurant à La Seyne. Le cadet Gaël est international et fait les beaux jours du Racing en Top 14 : « On voit tout le temps Jérémie. Mais Gaël fait l’effort d’assister à tous nos matches à domicile. Et cet été, il a dirigé pendant toute une semaine des entraînements sur le thème de la défense ! » En parallèle au rugby, Thomas Normand vient d’entreprendre un nouveau cursus professionnel : « J’ai trouvé un travail chez un vigneron à la Cadière d’Azur, qui produit du Bandol et des côtes de Provence. Et j’ai entrepris un BTS de viticulture et d’oenologie ! » 

Retour aux sources de la vigne 

Inattendu retour aux sources pour celui dont les parents sont vignerons à La Roche- Vineuse, bien nommé village à dix kilomètres de Mâcon : « Je n’avais jamais voulu travailler dans le vin. J’ai vu mes parents bosser comme des acharnés. Mais la vigne m’a rattrapé (sourire). Maintenant, je suis passionné par ce que je fais. Et cela se rapproche du rugby. Il y a l’entraide, le sacrifice, et aussi le côté bon vivant, la convivialité ! » Thomas Normand se familiarise avec les cépages et les techniques de culture et de vinification du Sud : « C’est complètement différent de chez nous. Ici, les vins sont élevés en foudres de chêne pendant 18 mois. Toutes les expériences que je fais me serviront pour aborder le changement climatique, quand je reprendrai le domaine de mes parents, après ma carrière de rugbyman ! »