Posté le 12 février 2023 par La Rédaction

Capitaine de l’ESPM, Aziz Dia (2,03 m, 33 ans) évolue à Prissé-Mâcon depuis 2018. Gros plan sur l’un des joueurs emblématiques du club.

Aziz, parlez-nous de votre parcours…

Je suis normand. J’ai démarré le basket là-bas, à Val-de-Reuil, à un petit niveau, avant de passer par Bourg-en-Bresse, Rouen et Évreux, où j’ai fait quelques apparitions en Pro B à 20 ans. Ensuite, j’ai fait beaucoup de Nationale 2 (Tremblay, JALT Le Mans, Tours), et trois saisons en NM1 à La Rochelle. Ce parcours est à la fois satisfaisant et un peu frustrant. Par exemple, la NM1, c’était génial, mais j’aurais aimé y avoir plus de responsabilités. Je me dis aussi que j’aurais peut-être pu aller un peu plus loin, jouer plus haut. Mais avec du recul, je sais que j’ai eu de la chance de vivre tout ça.

Vous défendez les couleurs de Prissé-Mâcon depuis 2018. C’est devenu la plus longue aventure de votre carrière…

Même dans le club de ma ville d’enfance, je ne suis pas resté aussi longtemps (il sourit). Ce que j’aime bien ici, c’est un peu tout : l’environnement, la ville, la salle, les supporters, les bénévoles… Pour moi, Prissé, c’est vraiment le club familial et chaleureux par excellence. Il y a trois composantes : il faut se sentir bien dans la ville, le club et l’équipe. Si l’on est mal à l’aise avec l’un des trois éléments, cela devient très compliqué. Je sais que ce n’est pas donné de se sentir aussi bien dans un club. Et quand c’est le cas, en général, tu restes et tu continues à kiffer l’aventure ! Je suis devenu mâconnais.

©David Besse

En revanche, sportivement, vous vivez une saison difficile…

C’est sûr que l’on a mal commencé, mais la deuxième phase ne peut qu’être meilleure. On a une bonne équipe, on est capables de mieux, mais il faut déjà se focaliser sur le maintien. Il nous manque un peu d’alchimie, mais je ne me fais pas de souci : je sais qu’il y a des saisons qui commencent mal et finissent très bien. On va tout faire pour que ça se déroule ainsi.

Vous êtes devenu capitaine cet été. Est-ce anecdotique ?

Non, cela a une vraie signification pour moi, car cela veut dire représenter l’équipe et le club. Dans le jeu, il faut que je me donne, que je montre l’exemple, mais c’est surtout en dehors du parquet que c’est important.

En parallèle, Prissé a l’image d’un club qui met l’accent sur la reconversion, ce qui vous a permis d’obtenir des diplômes…

C’est important de le dire. Le basket ne dure pas toute la vie, donc en arrivant à un certain âge, on se met à penser à l’avenir. Pendant mes deux premières saisons au club, j’ai passé deux BPJEPS ; j’ai ensuite fait deux ans en tant qu’assistant d’éducation au lycée Dumaine. Ça s’est très bien passé, mais j’ai arrêté cette année afin de partir sur une formation. Je cherche encore, j’ai eu pas mal d’idées mais je n’ai pas trouvé l’entreprise qu’il me fallait pour une alternance, dans l’industrie pharmaceutique ou agroalimentaire. 

Photo de une : ©Jean Luc Nehlig