Posté le 29 novembre 2021 par La Rédaction

Les anciens se rappellent que, dans les années 60, une formation mâconnaise avait côtoyé le niveau national sous la houlette de Jeannot Belver, champion de France avec l’OGC Nice avant de se reconvertir entraîneur. Quelques-uns se remémorent les envolées de Jacques Bonzon dans les buts. 

Accéder à la Nationale 2 
dans les trois ans 

Mais ces images délavées ont bien besoin d’être actualisées. Depuis un demi-siècle, la Préfecture voit ses clubs se dépêtrer dans l’anonymat des championnats régionaux. Le challenge Maconnaux, fameux tournoi inter-entreprises, concentrait autrement les énergies locales. Un gros demi-siècle plus tard, Mâcon pourrait retrouver un club de foot de standing. Aux commandes du projet de reconquête, Alain Griezmann. Pour sa deuxième année comme président de l’Union du Football Mâconnais, l’homme est en passe de fédérer les forces nécessaires. Il s’appuie sur ses connaissances du milieu local. Et aussi sur la notoriété que lui confère son fils Antoine, l’autre attaquant vedette de l’équipe de France. Le « père de… » ne cache pas ses ambitions : « Dans les trois années qui viennent, l’objectif est d’atteindre la Nationale 2, voire mieux ! » Ce but minimal clairement annoncé de deux montées ne lui paraît pas excentrique : « C’est le minimum pour une ville de 35 000 habitants ! » 

La dynamique des sponsors 

Alain Griezmann s’est d’abord penché sur le budget qui atteint maintenant 450 000 euros. L’augmentation a été rendue possible par l’afflux nouveau de partenaires : « Ils sont aujourd’hui une bonne trentaine ! Sans eux, nous ne pouvons pas y arriver. » Cette contribution a ensuite permis la constitution d’un groupe sportif renforcé. L’entraîneur Romain Paturel a tiré les enseignements de la saison passée, tronquée pour cause de Covid : « Nous n’avons disputé que 12 matches. Nous nous sommes renforcés sur les postes essentiels ! » Au total, le coach dispose de 24 seniors, qui s’entraînent quatre fois par semaine, pour former les équipes évoluant en Régionale 1 et en Régionale 3 : « Nous avons recruté des bons joueurs, mais surtout des belles personnes ! » Car le club veut aussi donner une belle image : « Les gars font partie du paysage de Mâcon et de ses environs. » 

Gagner et séduire le public 

Alain Griezmann partage ce même souci de séduire : « Nous commençons à être appréciés par les clubs voisins, même dans l’Ain et à proximité de Lyon ! » Le groupement des jeunes (depuis les 6 ans jusqu’aux 18 ans, en passant par les féminines), réalisé avec les clubs de Flacé, Sennecé et des Turcs, participe de cette volonté de bonne entente. Les paroles sont suivies d’effets sur le terrain. Après quatre matches, l’UFM est toujours invaincue et déjà en tête de son groupe B, grandement tourné vers la Franche-Comté. À domicile, les Mâconnais ont signé deux cartons (9-0 et 6-0). De quoi attirer les amateurs au stade Pierre-Guérin et raviver les bons souvenirs. 

« Terminer à la première place » 

L’UFM mène grand train en tête du groupe B de Régionale 1, l’entraîneur Romain Paturel apprécie, mais reste vigilant. 

Huit victoires lors des huit premiers matches, le bilan vous satisfait évidemment ? « Je suis surtout satisfait par le fonctionnement du groupe et la qualité du jeu qu’il produit. Maintenant, il faut continuer car il y a eu des matches serrés et tout peut aller très vite. Je reste exigeant. Notre challenge est de terminer à la première place » 

Grosse défense collective et belles individualités offensives : la recette est efficace ? 

« L’idée générale est de poser des questions à notre adversaire, d ‘être performant même quand nous n’avons pas le ballon. Et il se trouve que nous l’avons souvent quand même (sourire). Pour moi, un bon attaquant doit savoir aussi défendre. Nous avons un très bon effectif. » 

Comment expliquez-vous le faux-pas commis en coupe de France (élimination à Cosnesur- Loire au cinquième tour)» ?

 « C’est une contre-performance relative contre une équipe qui évolue au même niveau que nous. C’est sûr que nous aurions bien aimé nous qualifier. Mais sur ce match, notre adversaire a été meilleur que nous. Voilà tout et il faut reconnaître que nous n’avons pas connu beaucoup de ratés jusque-là. »