Posté le 9 juillet 2021 par La Rédaction

Charnay Basket Bourgogne Sud a décroché de haute lutte son ticket pour une troisième saison en Ligue Féminine. À l’issue d’un exercice éreintant fait de hauts et de bas.

 Durant toute la saison 2020-2021, les Charnaysiennes ont été secouées dans un véritable manège de montagnes russes. À mi-parcours, elles pointaient dans les profondeurs du classement avec un bilan de deux victoires contre neuf défaites. Le staff réagissait alors en recrutant la shooteuse frénétique Meighan Simmons, la tour de défense Mikaela Ruef et la meneuse internationale Olivia Epoupa. 

Gamelles et performances 

Décision suivie d’effets bénéfiques. Les Pinkies renversaient la tendance avec six succès contre cinq revers et une neuvième place finale, synonyme de maintien haut la main. Mais, même dans cette période plus faste, les demoiselles du CBBS ont continué à enchaîner ratés médiocres et performances de choix. 
Au chapitre des loupés mémorables, la gamelle à domicile contre le mal classé Saint-Amand (108 à 87) ou le carton subi à Nantes (79 à 59) dans un match capital pour la survie. 
Au rayon des gros plaisirs, le match parfait de maîtrise pour ramener un succès de Montde- Marsan (72 à 68), futur champion dans le sillage de Cécile Dumerc. Ou la bagarre de furieuses pour effacer 21 points de retard et remporter le baisser de rideau contre Charleville (79 à 77) comptant pourtant pour du beurre. Sans oublier le quart de finale perdu d’un souffle à Montpellier (86 à 84), chez les futures lauréates de l’épreuve. 

Un yoyo épuisant 

L’entraîneur Matthieu Chauvet ne veut retenir que le résultat final :
« L’objectif premier, le maintien de Charnay en LFB, est atteint et nous pouvons en être fier ! Nous avons le plus petit budget de la division. Normalement, notre place, c’est la douzième ! Je suis super content qu’on puisse continuer l’aventure en Ligue avec ce club. C’est vraiment capital ! » Mais le coach avoue que ce yoyo sportif et émotionnel a été parfois dur à encaisser : « On a eu peur à un moment donné, on craignait le pire, tous ! La sauce ne prenait pas. C’est une saison qui m’a totalement épuisé. Est-ce que c’est le contexte covid ou est-ce que c’est tout ce qui s’est passé cette saison ? Je pense que c’est un bon et joyeux mélange des deux ! Il y a eu un moment où je n’en pouvais plus. J’ai eu envie d’arrêter tellement j’en avais gros sur la patate, à ne pas prendre le plaisir que j’aime prendre. » 

De nouvelles exigences 

Seulement, le Bressan d’origine n’est pas du genre à abandonner, à lâcher la rampe. Au contraire, il est du genre à tirer profit des difficultés rencontrées, à se forger de nouvelles armes pour affronter les éléments contraires. Il est resté à la barre. Et aborde la future saison avec une résolution toute neuve : « Je vais mettre un niveau d’exigence plus élevé. Non pas que j’ai été laxiste, mais je veux encore plus cadrer les choses et vraiment arriver à obtenir le basket que j’ai envie de voir, un basket vivant avec un ballon qui circule. Je vais vraiment monter le niveau d’exigence là-dessus. Et dès le début de la saison parce que je veux vraiment que toutes les filles qui viennent à Charnay puissent s’éclater dans le jeu grâce à leurs propres qualités, mais aussi grâce aux qualités de leurs partenaires. » 

Recrutement bouclé ! 

L’entraîneur charnaysien Matthieu Chauvet a commencé à plancher sur la saison prochaine. À partir d’une feuille pas complètement blanche. Il reste deux joueuses de l’exercice précédent. L’ailière et capitaine Prescillia Lezin est demeurée fidèle au CBBS, tout comme la meneuse Coralie Chabrier, en vue durant la seconde moitié de la saison dernière. 
Le coach a d’abord verrouillé le secteur intérieur. Il a fait signer une Américaine, G’mrice Davis, qui tentera une première expérience loin des USA. Il a aussi donné aussi sa chance en LF1 à une étrangère confirmée, à un espoir et à la dernière d’une lignée connue. Johanne Lauvergne est en effet la fille de l’international Stéphane et la soeur de l’ancien Chalonnais Jeoffrey, passé par la NBA. 
Deux autres rookies ont été embauchées. L’internationale canadienne Shay Colley arrive de l’université de Michigan State. La Villeurbannaise d’origine Johanna Muzet effectue son retour en France et ses débuts en Ligue 1, après quatre années passées sur les parquets universitaires américains (Washington Stade et Rhode Island). 
Enfin deux autres joueuses étrangères ont signé pour boucler l’effectif : la Malienne Kankou Coulibaly et la Sénégalaise Yacine Diop. 

Recrues

Shay Colley (1,76 m, meneuse-arrière, 25 ans, Canada) / Université du Michigan ; 
Kankou Coulibaly (1,88 m, ailier fort, 31 ans, Mali) / Angers ; 
G’mrice Davis (1,89 m, pivot, USA) / Université de Fordham ; 
Maïa Hirsch (1,93 m, 17 ans, internationale française U16) / Roanne ; 
Joanne Lauvergne (1,90 m, 25 ans, France) / Toulouse. 
Johanna Muzet (1,83 m, 24 ans, arrière) / Université de Rhode Island ; 
Yacine Diop (1,78 m, 26 ans, poste 2/3,) / Université Pittsburgh, Louisville, Enisey (Russie).