Posté le 6 octobre 2020 par La Rédaction

L’immobilier reprend des couleurs dans le Mâconnais dopé par de nouveaux investisseurs venus de la région lyonnais et même parisienne. Mais le problème majeur auquel sont confrontés les agents immobiliers, cest le manque de biens à vendre !

C’est l’effervescence sur le marché de l’immobilier dans le Mâconnais. Les acteurs sont unanimes depuis la fin du confinement, les biens qui suscitaient peu d’engouement de la part des acheteurs partent rapidement avec parfois plusieurs acquéreurs sur le coup. « Et au prix, sans négociation », ajoute Naïs d’Orpi immobilier. Cette ébullition immobilière s’explique par plusieurs facteurs. Il y a d’abord sans aucun doute « l’effet confinement ». Ils sont nombreux ceux qui ont mal vécu « l’enfermement » dans leur logement. « La première chose que les gens nous demandent, c’est :  » Est-ce que le bien dispose d’un extérieur ?  » », explique Naïs. Cette période a été un déclencheur pour ceux qui hésitaient à franchir le pas. Le développement du télétravail rend aussi possible l’éloignement domicile/travail. Enfin d’un point de vue administratif et financier, les gens ont eu le temps de bien préparer leur dossier. « Ils sont prêts et si le bien plait, ils déposent une offre », souligne encore Naïs.

Plus de demandes mais pas de biens à proposer. Telle est aujourd’hui la problématique des agents immobiliers. D’autant que le marché est également « dopé » par les acheteurs lyonnais, parisiens ou même étrangers notamment sur le clunysois. 

« Nous manquons de biens à vendre », reconnait Camille de Laforêt immobilier. « C’est vrai », confirme Christian Chauvot de Chauvot immobilier en recherche de biens permanente. « Je ne suis pas en manque d’acquéreurs. Je suis présent sur de nombreux sites internet donc j’ai des appels de partout. J’ai des Parisiens qui cherchent des maisons avec terrain mais aussi des Lyonnais qui ont besoin de maisons. L’essentiel de mes ventes en août, ce sont des Lyonnais qui voulaient retrouver la campagne ». 

Oser s’éloigner de Mâcon 

Le budget des nouveaux venus est en général « confortable » variant de 200 000 jusqu’à 400 000 euros. Pour Christian Chauvot, il faut que les acquéreurs osent s’éloigner à une vingtaine de minutes de Mâcon pour dénicher des bons plans. « Ils pourront bénéficier de biens avec un meilleur rapport qualité prix et surtout de beaux terrains. Ils peuvent aller dans l’Ain où les prix sont inférieurs d’au moins 20 % à Mâcon ». Le Val de Saône et Tournus restent plus abordables confirme Naïs d’Orpi. « À partir de Mâcon Lassalle, on sent une baisse des prix. On trouve des maisons plus grandes autour de 180 000 euros avec au moins 150 m2 de surface habitable. Les gens cherchent des extérieurs mais pas trop grands pour ne pas avoir trop d’entretien. Ils veulent 500 à 800 mpour pouvoir y installer une piscine. Enfin dans le Val de Saône, les communes recherchées sont : Feillens, Replonges ou Grièges », assure Naïs. 

Les secteurs les plus prisés 

En Mâconnais, les secteurs les plus prisés restent Charnay, Crèches, plus généralement tout l’ouest (Prissé, La Roche Vineuse…) où il faut compter entre 190 000 et 250 000 euros pour une maison avec 3 chambres et un extérieur. Pour acheter une maison, Ridha de la Pépinière de l’immobilier conseille Flacé. « On trouve des maisons des années 1950- 60. Les gens ont fait leur vie, les enfants sont partis et ils cherchent des appartements avec des surfaces plus petites. Les biens se vendent entre 150 et 250 000 euros en fonction des travaux et de la surface. Mais attention, ça part très vite »

Mais la tendance forte aujourd’hui, c’est le sud Mâconnais pour se rapprocher de Lyon, soulignent nos agents immobiliers. En ville, les appartements de petite surface type 2 se vendent bien grâce notamment aux investisseurs qui achètent pour de la location. « J’ai vendu un T2 de 50 m2 pour 70 000 euros dernièrement en bon état. Mon bon plan : c’est d’acheter dans le secteur des lycées. J’ai là aussi vendu 2 appartements en un jour, notamment un T2 de 32 m2 à 66 000 euros. », confie Camille de Laforêt immobilier. 

Dans le centre-ville de Mâcon, fleurissent actuellement de nombreux projets d’immeubles haut de gamme avec des prix dépassant les 3 000 euros du m2 ce qui représente presque le double de ceux du marché (environ 1 700-1 800 euros du m2 en moyenne à Mâcon). Ce qui interroge nos agents sur la question de la revente. Les clients visés sont des personnes en retraite qui vendent leurs maisons pour rejoindre le centre et les commodités. 

Des aides à la rénovation 

Des agents qui saluent unanimement les aides de la ville pour la rénovation des logements anciens (voir l’interview d’Éric Maréchal, adjoint à l’urbanisme). « Les gens ignorent en général ces dispositifs. C’est pour eux une agréable surprise et un très bon plan pour moi. Je connais des gens qui ont bénéficié de ce programme il y a 6 ans et qui viennent de revendre. Ils ont été gagnants en plus d’avoir bénéficié d’un logement plus confortable et mieux isolé », explique Naïs d’Orpi qui conseille d’investir dans l’hyper centre, du côté de la rue Rambuteau, rue Gardenet, rue Lacretelle… « Ce n’est pas trop difficile de se garer et l’on peut découvrir de belles surprises quand on pousse certaines portes ». Un conseil partagé par Ridha de La pépinière de l’immobilier « Mon coup de coeur, c’est le quartier du Panorama, place de la Barre où on trouve des choses sympas pour 80 000 euros le T3 avec rafraîchissement »