Posté le 1 mars 2021 par La Rédaction

Grand silence dans le TER de 7h04 en gare de Mâcon, direction Bourg-en- Bresse et Ambérieu. Quelques jeunes mais ce sont surtout des salarié(e)s qui montent, puis c’est la vague des lycéens, d’abord à Pont-de-Veyle, puis un petit « tsunami » à Vonnas, plus étalé à Mézériat et une vaguelette du côté de Polliat, village proche de Bourg. Ces jeunes ont « leur rame » qu’ils occupent au fur et à mesure des arrêts et aussi leurs places. Souvent debout, serrés les uns contre les autres. À peine installés, les doigts se remettent en action sur les smartphones et de nombreuses « lucioles » rectangulaires illuminent l’habitacle. Peu de discussions et des rires souvent un peu gras fusent, les paris sportifs en occupent d’autres. Les jeunes filles discutent plus tranquillement. On peut voir des feuilles de cours, mais c’est rare. Beaucoup sommeillent, ils se sont levés tôt et doivent se coucher tard, ils connaissent la ligne mais soudain ils retrouvent le clavier de leurs téléphones comme si ils avaient loupé une information super importante…

Gare de Bourg-en-Bresse
Des dizaines et des dizaines de jeunes descendent, certains avec des vélos, d’autres avec des trottinettes au bout du bras. Et pour tous les lycéens, place maintenant à la marche pour rejoindre les bahuts, seul, à deux ou en groupe mais toujours avec leur meilleur ami, l’écran.

En bus aussi 
Durant les vacances scolaires, le car de 6h27 en partance de Mâcon remplace le train de 7h07, et emprunte le même trajet. Les travailleuses et travailleurs qui se rendent à Bourg-en-Bresse, qui est le terminus, sont très nombreux. Le calme règne et quelques légers ronflements se font entendre. Là aussi, le plein de voyageurs se fait à Vonnas. C’est la nuit, on traverse une partie de la Bresse, tranquille. On fait confiance au chauffeur, habitué à cette route sinueuse et étroite, avec notre masque sur le nez.