Posté le 27 mars 2023 par La Rédaction

Mélanie est bordelaise, Tommaso est de Toscane, et c’est à équidistance de ses terres natales que le couple a décidé de poser ses valises, emportant avec lui ses souvenirs culinaires de Londres, théâtre de leur rencontre. Le couple est souriant, le lieu historique, la carte de boissons ouverte sur le monde et la décoration signée par l’artiste français VanBinh. On passe à table ? Chiche. Un verre de Chardonnay, une petite baguette croustillante d’un boulanger local et un peu d’eau. La table est prête, venons- en au fait.

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La dégustation débute avec un oeuf de poule, sans doute cuit aux alentours de 63°C. Le blanc tremblotant et le jaune crémeux s’accompagnent d’une crème de pomme de terre aérienne, de filet de caille et de quelques pleurotes revenues avec une branche de romarin. Une entrée chaleureuse à la texture enrobante, centrée sur l’oeuf et le mimétisme de la pomme de terre, comme on en croise beaucoup dans les restaurants depuis quelques années. L’assiette suivante conserve cet esprit de réconfort, se composant d’un risotto au potiron, d’une crème très parfumée au romarin et d’amandes légèrement grillées. Ici, le légume remplace la matière grasse, apportant un crémeux très agréable au risotto. Le romarin contrebalance le plat avec sa fraîcheur, s’appuyant sur l’aromatique toastée des amandes. Une belle assiette, loin de la monotonie ambiante des risottos simplement agrémentés que l’on a trop souvent l’occasion de fréquenter.

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Nous poursuivons avec une aile de raie, parfaitement cuite et nappée d’une sauce à l’olive Taggiasche. La chair ferme du poisson se délite à merveille sous la fourchette et la sauce montée à l’huile d’olive est justement dosée pour se marier avec l’aile de raie. Une belle assiette où la sauce joue son rôle d’exhausteur sans lisser le plat par sa richesse ou son opulence.

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Dessert minimaliste et gourmand par excellence, le choux s’invite à table en fin de déjeuner, se présentant ici en trois exemplaires, fourrés d’une crème parfumée et légère au praliné. Comme pour le reste du menu, pas de fioritures ni de gadgets inutiles pour décorer l’assiette. On va à l’essentiel, et c’est tant mieux. En salle, pas de sérénade non plus, le service proposé par Mélanie est efficace, juste dosage entre charme et discrétion. Une attitude très adaptée au lieu et qui semble plaire à la clientèle.

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Côté vins, la carte évoluera sans aucun doute au fil du temps, s’appuyant sur la soif de découvertes vinicoles du couple. Un lieu à apprécier dans sa globalité, pour le sourire, le cadre, la cuisine et l’histoire, et qui se visitera encore mieux, une fois le parc paré de ses couleurs estivales. Avis aux amateurs d’art : faire le tour du propriétaire et des oeuvres de VanBinh pourrait s’avérer tout aussi délicieux que la cuisine du chef.

Du mardi au vendredi midi et soir et le samedi soir.
Brunch le dimanche midi : 30 €
Menu du midi en semaine : 24,90 €
Menus de 35 à 48 €
Carte des vins de 13 à 135 € la bouteille

Le Château de la Barge
155 route des Bergers 71 680 Crêches-sur-Saône
03 79 35 00 08
www.chateau-de-la-barge.com