Posté le 8 février 2024 par La Rédaction

Que de « Viva » lancés par les membres du collectif Loquace sur l’affiche de leur spectacle éponyme ! Viva, donc, c’est le récit d’un féminicide commis en pleine dictature, dans le sillage de la guerre civile espagnole. Le récit d’un tabou sociétal et familial. Castille, 1936. Pepe est abarquero. Autrement dit, il fabrique des abarcas, ces chaussures inconfortables mais increvables. Pepe connaît tout le monde et ne va jamais à la messe. Des histoires sur Pepe il y en a des tonnes. Mais sur sa femme, Maria, si peu. C’est qu’à cette époque, quand on est femme, on se doit d’être discrète. Son métier à elle, c’est une maison, un mari et six enfants. Le jour où une patrouille fasciste débarque, Pepe est mis dans un camion, promis à une mort certaine, avant que le curé ne parvienne à le libérer de justesse. Mais Pepe ne sera plus jamais le même. Maria tient bon, quand derrière la porte il y a l’alcool, les cris, les coups. Jusqu’à ce jour où, quand la porte s’ouvre, Maria ne sort plus de la maison… Pepe sera placé en hôpital psychiatrique où il mourra deux ans plus tard. La même année que Franco. La fin de deux dictatures…

Viva
À la Pimenterie (Saint-Point)
Tarif : 6 €