Posté le 4 avril 2024 par La Rédaction

Karine Gribenski est professeure de danse et animatrice de l’association D’ici danse à La Grange du Bois. Passionnée depuis son plus jeune âge par la danse et la musique, elle partage son amour du swing en l’enseignant depuis 4 ans.

Native de Suède, Karine baigne dans la musique et dans la danse depuis petite : piano, chant lyrique, accordéon, valse, rock, et surtout jazz. Elle découvre l’Ardèche à 16 ans et s’installe en France définitivement à 25 ans, en Seine-et-Marne. À l’époque, son mari tient un café et organise des bals guinguette chaque vendredi soir. Musique et danse au rendez-vous… En parallèle, le couple a un projet de chambre d’hôtes. Deux ans après le décès de son mari, Karine et ses enfants partent en quête de la bâtisse qui saura accueillir ledit projet. Un jour, en remontant en Seine-et-Marne de Briançon, elle s’arrête à Cluny. Une ville historique qui l’attire et qu’elle connaît par la lecture. C’est le coup de foudre. Le destin l’amènera à trouver un ancien restaurant à La Grange du Bois, qui deviendra son gîte. Durant 15 ans, Karine y accueille des visiteurs venus des quatre coins du monde. Mais son activité d’hôte n’a pas effacé sa passion pour la danse. Karine reprend le chant (accompagnée par un accordéoniste) et la danse de salon durant 3 ans. « Histoire d’avoir une vue globale des danses de salon et du rock », partage-t-elle. Elle suit une formation professionnelle et crée, en 2015 au côté d’amis passionnés, l’association D’ici danse.

Ça swingue à D’ici danse !

Dans une grange du hameau de La Grange du Bois, Karine installe une salle de danse, occupée par D’ici danse. Rock, swing et danses de salon envahissent la piste. « J’ai toujours été attirée par le swing ; il a une musicalité très entraînante », témoigne la passionnée. Du lundi au jeudi, trois niveaux de lindy hop, balboa et un niveau de shag sont proposés en plus des cours de rock et danses de salon. En parallèle des cours, D’ici danse organise des stages et festivals. Depuis quatre ans, l’association accueille des professeurs internationaux avec son festival Balboa in Burgundy, sur 5 jours en août, et celui de lindy hop, Savoy Home, prévu cette année du 3 au 5 mai.

Un peu d’histoire

Karine aime le swing. Ou plutôt « les swings », car les danses swing en couple se divisent en plusieurs styles : le lindy hop, le balboa et le shag. Le lindy hop est le plus connu. Il naît à la fin des années 1920 à Harlem, à New York, sur la côte est des États-Unis. Il est inspiré de la culture africaine. Ses pas de danse font en partie référence à l’histoire africaine et l’esclavage. Remplacé par le rock après-guerre, il revient sur le devant de la scène dans les années 90. De l’autre côté des États-Unis, sur la côte ouest, se développe à la même époque le balboa. On danse dans des pavillons bâtis sur la côte, au fur à mesure de l’avancée du réseau ferroviaire. Jusqu’à atteindre Balboa, la presqu’île à environ une heure de Los Angeles. Ici, le swing prend une ampleur telle qu’un pavillon pouvant accueillir jusqu’à 5000 personnes a ouvert ses portes ! Mais attention, il faut danser petit. Les kicks sont interdits, on se déplace peu et l’on reste avec son partenaire. La danse est moins spectaculaire que le lindy hop à regarder, « mais la connexion entre les danseurs est bien plus forte », appuie Karine. Enfin, le collegiate shag est une danse sautée, très joyeuse, née dans le Sud des États-Unis. Inspirée par le charleston, elle était très populaire auprès des étudiants, d’où le nom « collegiate ». Aujourd’hui, la communauté swing a de nombreux adeptes de par le monde. Des rencontres entre jeunes et moins jeunes ont lieu partout, toujours dans l’esprit festif et joyeux propre à la musique. Imprégnez-vous-en avec D’ici danse !

D’ici danse !
03 85 38 49 08 / 06 38 50 71 25 – dicidanse@laposte.net