Alors que Frédéric Brouillaud a été démis de ses fonctions début mars, Alexis Sangouard a été rappelé à la tête de l’ESPM. Ou le retour d’une figure bien connue du club pour tenter d’éviter la relégation en Nationale 3.
Samedi 4 mars, convaincu par les quelques vidéos appelant à la mobilisation générale postées sur la page Facebook de l’ESPM, Alexis Sangouard (32 ans) était venu assister à la rencontre contre Sorgues, « pour soutenir [son] club de coeur », accompagné d’un collègue n’ayant encore jamais vu de match de Nationale 2. Il en était ressorti attristé par le score final (73-77), sans se douter qu’il reviendrait à la halle des sports moins de 72 heures plus tard pour animer son premier entraînement. « J’avais croisé le président Lachaize lors de la soirée, mais je n’ai pas du tout été approché à ce moment-là. En partant, j’étais sûr que le club allait garder Frédéric Brouillaud. Le lundi, j’ai reçu des coups de téléphone à 15 h alors que j’étais en plein travail. Je n’ai pas vu les appels, mais le président m’a laissé un SMS. C’est à ce moment- là qu’il m’a fait une proposition. »
En quelques heures, Alexis Sangouard prend sa décision, non sans avoir reçu les accords préalables de sa femme, car la famille est domiciliée à Chalon-sur-Saône, et son employeur, l’Élan Chalon. Depuis cinq ans, le neveu de l’illustre Bernard Sangouard (champion de France 1977 avec l’Asvel) est salarié du club bourguignon, directeur de l’organisme de formation qui prépare aux métiers d’éducateur et coach de basket. « J’ai tenu à appeler ma présidente, car ça peut paraître bizarre qu’un membre de l’Élan Chalon descende à Mâcon pour une telle mission », précise-t-il. « Mais ce n’est vraiment que pour sauver le club. Je devais le faire. » Il faut bien dire, aussi, que l’histoire entre Alexis Sangouard et l’ESPM n’est pas anodine. « C’est le club de mon enfance », sourit-il, lui qui y a joué en benjamins, minimes et cadets. Puis, après un premier crochet par Chalon, il y est revenu pour entraîner de multiples équipes de jeunes avant de devenir responsable technique du club et même de vivre un premier intérim pour valider le maintien en NM2 en 2016. « Mais le contexte était bien différent, tempère-t-il. Il ne fallait gagner qu’un match sur cinq. Là, je débarque avec déjà un pied en Nationale 3. »
Arrivé alors que Prissé-Mâcon avait deux longueurs de retard sur la 11e place, synonyme de maintien, Alexis Sangouard a déjà réduit l’écart de moitié grâce à un électrochoc lors de sa prise de fonction à La Ravoire le 11 mars (71-54). Mais la correction reçue des mains de Marseille (60-74) la semaine suivante prouve que le chemin reste encore long. De toute façon, le technicien ne se projette pas plus loin qu’au terme de cette mission temporaire. « Sept matchs, c’est possible en termes de temps et d’investissement. Mais une saison complète, je ne vois pas comment je pourrais m’organiser pour assumer mes missions à Chalon et Prissé. » Alors le maintien d’abord, et ensuite on verra…
Photos : © Mâcon Infos
