Posté le 26 mars 2023 par La Rédaction

La meneuse du Charnay basket a retrouvé cette saison le goût de la victoire et espère retrouver l’élite.

Comment avez-vous trouvé la force pour rebondir après la relégation la saison dernière ?

Cela a été compliqué sur le moment même, pendant plusieurs semaines on a ressassé ce qu’il s’est passé, on était toutes dégoutées de pas s’être maintenues. Ensuite, il y a une bascule qui s’est faite automatiquement quand j’ai eu un échange avec le nouveau coach qui est arrivé cette année. Il avait des ambitions élevées et envie de faire remonter le club en Ligue féminine au plus vite. On a été tout de suite focus sur les nouveaux objectifs. On ne peut pas avancer si on reste dans le passé.

Comment as-tu vécu ce coup d’arrêt (3 mois après une grosse entorse à la cheville), alors que le club luttait pour le maintien en LFB ?

Cela n’a pas été facile du tout. Quand je me blesse, c’est un lundi à l’entraînement. Tout de suite, je sais que c’est assez grave au vu des sensations que j’ai et les examens le confirment. C’est compliqué parce que je commençais à être titulaire, à avoir beaucoup de temps de jeu, à plutôt m’épanouir. Après, on sait que les blessures peuvent arriver dans le basket, et il faut être préparé à ça. Je ne me suis pas effondrée, mais j’ai plutôt cherché des solutions pour essayer de bien revenir. Certes, c’était long, mais à l’heure d’aujourd’hui tout va bien, je ne suis pas passée par la case opération. J’ai beaucoup appris et cela m’a renforcée mentalement.

Quel regard portes-tu sur ton équipe ?

Le groupe est hyper ambitieux, les filles qui sont arrivées sont toutes jeunes, tout le groupe a bien pris dès le début et on s’entend vraiment bien, sur et en dehors du terrain. On a une grosse force collective qui nous permet de gagner des matchs. Les objectifs du coach sont clairs, on y a toutes adhéré et on est toutes venues pour la même chose. Ça a matché dès les premiers entraînements donc les automatismes sont tout de suite arrivés.

C’est ta troisième saison à Charnay, ce qui fait de toi une des joueuses les plus anciennes du club à seulement 22 ans. Comment le vis-tu ?

Oui c’est sûr qu’au niveau de l’environnement, des gens autour du club, des bénévoles, je connais plus le lieu, je m’y sens mieux. On grandit avec ce que l’on vit. Surtout avec les deux dernières années, qui ont été dures sportivement et mentalement, donc on apprend beaucoup dans ces moments-là. J’ai plus de responsabilités, je passe plus de temps sur le terrain, donc j’engrange beaucoup plus de situations de match. Ça fait avancer.

Le club s’est restructuré et professionnalisé cette saison. Est-ce un signe, selon toi, que le CBBS puisse se stabiliser et s’installer définitivement en Ligue féminine ?

Aujourd’hui, le CBBS s’est beaucoup structuré. Du point de vue médical par exemple, on voit les kinés très souvent la semaine, on a accès pour aller voir le docteur dès qu’on en a besoin, on a un ostéopathe, une réflexologue… Et au niveau du cadre des coachs aussi, ils sont beaucoup plus nombreux, ils peuvent se dispatcher le travail et apportent chacun leur vision. Après, la montée n’est pas encore acquise, mais c’est sûr que monter avec cette structure sera plus facile, car la Ligue féminine, c’est un cran au-dessus.

Quel est ton quotidien en dehors du basket ?

Le matin est déjà bien pris. Tu te lèves, tu déjeunes, tu viens à l’entraînement. Cette année, les entraînements sont assez longs, de 9 h 45 à 12 h 30-13 h. Ensuite je rentre, je mange et je fais une petite sieste car j’en ai besoin. Après, j’essaye d’équilibrer tout ça avec une formation de naturopathe que je suis à distance, pour avoir un aspect école à côté et une porte de sortie peu importe ce qui arrive. C’est très souvent basket, mais ma formation, des sorties avec les filles de l’équipe ou même regarder des séries me font faire autre chose.

Qu’envisages-tu pour l’après-basket ?

Ma formation de naturopathie est validée à moitié, c’est quelque chose qui pourra me permettre de le pratiquer en même temps que je serai basketteuse. Sinon, j’ai toujours voulu travailler avec les enfants, donc professeure des écoles était une branche qui me plaisait beaucoup et que je garde dans un coin de ma tête. J’avais validé mes L1 et L2 en Staps. Dès que ce sera possible, je passerai les partiels pour valider ma licence et entrer en master.

Ton livre préféré ?

Je ne suis pas quelqu’un qui lis beaucoup. Et comme je suis plongée dans mes cours, je ne prends pas trop le temps de lire, mais j’aime bien les romances.

Ton chanteur préféré ?

J’aime bien Slimane, mais j’écoute tout et n’importe quoi, je n’ai pas vraiment de playlist, je n’ai pas de style particulier.

Quelle est la 1re chose à laquelle tu penses en te levant le matin ?

C’est qu’il faut se lever et que c’est dur ! (rires)

Et la dernière en allant te coucher ?

D’essayer de passer une bonne nuit. Parfois j’aime bien me remémorer la journée avant d’aller dormir.

Ton café ou restaurant préféré à Mâcon ?

J’aime bien aller à Chocolat et tasse de thé. C’est un petit salon où on peut prendre une gaufre, une crêpe, c’est sympa. En restaurant, je vais souvent avec ma famille à la Brasserie de l’académie ou à T-Bone. 


Coralie Chabrier
22 ans • poste 1 (meneuse)
Formée pendant cinq ans à l’Asvel, avec deux saisons dans le groupe pro en championnat de France et en coupe d’Europe, elle rejoint le CBBS en 2020 et devient titulaire sur son poste l’année dernière.