Relégué en Nationale 3, Prissé-Mâcon a pourtant évité la descente grâce à un repêchage. Alors que son club est miraculé en NM2, le président Jean-Philippe Lachaize balaye l’actualité de l’ESPM.
• Vous avez eu un été particulier, avec une relégation sportive suivie d’un repêchage. Comment avez-vous vécu ce sauvetage administratif ?
Le soulagement est le mot le plus évident. D’un seul coup, les nuages disparaissent et l’horizon s’éclaircit. C’est très bizarre comme sensation : on a vraiment l’impression d’être dans le dur, dans le doute, et tout est fini en un mail. On savait qu’on avait toutes nos chances, car nous étions deuxièmes du ranking, mais tant qu’on n’avait pas la confirmation, c’est l’inquiétude qui primait…
• Vous avez fait confiance à Clément Sangouard au poste d’entraîneur, un coach pas si nouveau…
On a fait le choix de la formation. On a souvent eu des joueurs formés chez nous, il n’y avait pas de raison de ne pas en faire de même avec les coachs. On a voulu promouvoir Clément, qui entraîne au sein du club depuis plus de dix ans. On a vu qu’il avait envie, qu’il s’était positionné auprès de son frère Alexis pendant son intérim au printemps et on s’est dit qu’on n’allait pas aller chercher très loin la solution. Ça s’annonce comme une saison de transition : on repart pratiquement de zéro, avec une équipe renouvelée à 70%.
• Ce renouvellement a-t-il été subi ou désiré ?
Un peu des deux. On voulait surtout garder deux joueurs qui sont partis : Théo Nehlig, qui a signé à Beaujolais car il était inquiet pendant notre période de flottement, et Aziz Dia, dont Salon-de-Provence a racheté le contrat afin qu’il passe professionnel à 100%. De notre côté, la priorité absolue était d’avoir un poste 1 référencé : on a misé sur Maël Poiroux, qui sort d’une belle saison à Avignon, qu’il a contribué à faire monter en NM1. On sentait que ça allait pouvoir matcher avec les valeurs du club. Ensuite, il y a eu le retour de Thibault Chevigny, qui n’était pas forcément prévu. C’est lui qui nous a fait part de son envie de rejouer au basket. Au vu de sa dernière saison avant sa retraite, on pouvait difficilement dire non. Pour compléter un gros cinq de départ, avec Ralph (Temgoua) et Kevin (Mbelo) qui restent, on a mis beaucoup d’énergie à trouver un pivot avant de prendre Elhadji Dieng, un Sénégalais qui arrive de Bihorel. L’idée était ensuite d’avoir une certaine hiérarchie dans la rotation. On a donc pris Liam Guillaume pour sécuriser la mène, Serigne Gueye, un intérieur qui a dix ans d’expérience de la NM2, et un non-muté, Thérence Mayimba, qui sera notre sixième homme de luxe avec toute son énergie au poste 4. Enfin, on garde deux joueurs formés au club : Antoine Maillot, qui va entamer sa sixième saison à 22 ans, et Mathis Thèvenon.
• Vous avez mentionné l’idée d’une saison de transition…
Disons que l’objectif est de retrouver notre place en NM2, c’est-à-dire un club référencé à ce niveau, qui a régulièrement été dans le haut de tableau. Après une saison pareille, notre première envie est de regagner un maximum de matchs à domicile devant notre public fidèle, qui l’est resté l’année dernière. On veut retrouver le plaisir qu’on a d’ordinaire dans le club, qu’on n’a vraiment pas eu l’an dernier tellement ça a été galère. On a d’abord envie de kiffer, on peut le dire comme ça (il rit). À titre personnel, je veux simplement revoir des sourires sur le visage de notre public, de nos bénévoles et de nos partenaires.
