Posté le 8 février 2024 par La Rédaction

Du 22 mars au 22 mai, Cluny accueillera pour la troisième fois sur son territoire, les travaux d’artistes du registre contemporain, dans le cadre de l’exposition Arterritoires. L’événement, organisé par l’entreprise du même nom, vise à rendre l’art accessible au plus grand nombre. En affichant les œuvres d’artistes sélectionnés en pleine rue, ses membres provoquent la rencontre entre l’art et le public… Et plus il y a de disciplines différentes représentées, mieux c’est ! Cette année, le choix du service culturel de Cluny, lequel a baptisé cette édition Propagande poétique, s’est porté sur le travail de trois artistes : deux en photographie, un en gravure. Thierry Ardouin, Joannie Lafreniere et Didier Hamey.

La particularité cette année, c’est l’ajout aux œuvres des artistes celles d’élèves de CE2 qui, au côté de la Clunysienne Séverine Thévenet, se sont familiarisés avec l’art photographique et viendront avec un texte et leur propre série de clichés, compléter l’exposition. L’expo sera visible dans quatre lieux publics de la ville, sur les panneaux électoraux. Parce que l’art n’appartient qu’à un seul parti : l’universalité.

Étape 30
Thierry Ardouin a pris part au côté de 30 autres photographes et artistes au projet de relais photo initié par le collectif Tendance floue : Azimut, pour rallier différents coins de France en différentes étapes et prendre sur chaque portion du chemin, des photos de son environnement. Parti des Hautes-Pyrénées, au kilomètre 4022 à Lourdes, il ramène de son périple une série d’images en cyanotype. Pour Azimut, il a souhaité faire une proposition qui soit le reflet de ce que la marche a de primaire, de primitif voire d’essentiel. Qu’elle fasse le lien avec la nature environnante et en soit presque la personnification. À chaque jour donc son empreinte cyanotypo-photographique réalisée avec les éléments trouvés le long du chemin…

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Racines croisées
Laboratoire pédagogique, social, documentaire et artistique, le projet de Joannie Lafrenière a permis la rencontre entre deux générations, deux contextes de vie diamétralement opposés, avec d’une part des aînés de la ville de Montréal et, d’autre part, des adolescents âgés entre 12 et 16 ans, scolarisés au sein de classes dites d’accueil, destinées aux nouveaux arrivants au Canada. À travers des mises en scène colorées, les participants au projet se sont approprié souvenirs des uns, rêves des autres, en construisant passerelles et ponts entre les cultures et les identités. Les mondes se sont complétés avec tendresse, humour et fantaisie, et des liens, aussi indéfectibles qu’inattendus, se sont tissés entre générations.

Bonshommes
Paul Ripoche dit de l’œuvre de Didier Hamey, « peuplée d’êtres hybrides et joyeux entretenant dans une parfaite harmonie des relations pour le moins équivoques », qu’elle n’est pas sans rappeler le Jardin des délices de Jérôme Bosch. La série d’une cinquantaine de gravures en pointe sèche forme un bestiaire de figures hybrides, fantastiques, mystérieuses, en osmose avec la nature et le paysage. Nichant entre humus et canopée, entre ombre et lumière, charmant et affreux, ce peuple de contes emprunte à l’imaginaire de notre enfance et lui redonne une nouvelle vigueur…

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Arterritoires, propagande poétique
De vendredi 22 mars à mercredi 22 mai à Cluny
Gratuit