Posté le 27 mars 2023 par Marine Chevrel

On connaissait les tickets restaurant. Lui, a inventé les chèques télétravail. L’histoire commence avec Siclik, l’agence de communication de Thierry Valdor. « Nos locaux étaient trop grands, on en a converti une partie en espace de coworking. » Les outils de com’ aidant, Locow a trouvé son public et bientôt, ce sont trois espaces qui ouvrent leurs portes à Mâcon, Replonges et La Chapelle-de-Guinchay. Ainsi les travailleurs disposent-ils d’un lieu consacré, à mi-chemin entre le cadre formel de l’entreprise et le confort du domicile. « Le Covid a rebattu les cartes ! Les travailleurs sont heureux de pouvoir travailler depuis chez eux, les entreprises de n’avoir pas à payer pour occuper des locaux vides… » Un équilibre auquel Thierry veut proposer l’alternative du coworking. « Beaucoup ne veulent plus travailler chez eux après l’expérience du confinement. Être chez soi peut impliquer de cohabiter avec d’autres membres de la famille, s’accommoder du bruit, de l’animation autour, endurer un réseau capricieux, se laisser aller à d’autres tâches ou au contenu du placard… » S’il est désormais monnaie courante d’aménager un espace de travail au sein du domicile, Thierry préconise à l’inverse de rendre à l’habitat sa fonction initiale : celle de passer du temps en famille, loin des obligations professionnelles. Sanctuariser, donc, ce que le travailleur a de précieux une fois bouclés les dossiers de la journée. « Ne pas poser de limite a un effet pervers, à terme. »

Animal social

Alors bien sûr, armer l’ordinateur sur la terrasse ou devant la cheminée présente certains avantages… Mais une fois passée l’euphorie des débuts, amenée et entretenue par quelque discours misanthrope, le télétravailleur a envie de voir du monde. Il attend la prochaine réunion Zoom et en vient à regretter les échanges du matin au café. « Travailler chez soi prive de l’émulation que l’on trouve en coworking ! Ici, les salariés deviennent des collègues, quel que soit leur secteur d’activité. De simples échanges entre professionnels peuvent mener à l’émergence de projets communs. »

Projet de loi

Fin 2022, la députée de Saône-et-Loire Josiane Corneloup soumettait à l’Assemblée un texte visant à développer le télétravail en tiers-lieu. « On en dénombre 3500 dans toute la France, dont près de 1500 sont réservés au coworking. » Depuis les débuts de sa prospection, en décembre 2021, Thierry a réuni une centaine d’espaces prompts à accepter le chèque télétravail. Parmi eux, les trois Locow bien sûr, Écogit’actions à La Roche-Vineuse ; ou encore la Maison de la culture et de la citoyenneté et Bulnéa à Bourg-en-Bresse. « Le principe est simple : l’entreprise crédite le compte de ses salariés qui peuvent à leur guise se rendre dans les espaces de coworking affiliés. » Façon d’assurer l’équité entre équipes pas toujours logées à la même enseigne (des postes sont télétravaillables, d’autres pas) et d’apporter la preuve d’un fonctionnement flexible. « C’est un atout au moment d’attirer et fidéliser des salariés… » La suite de l’histoire s’écrira avec la validation, ou non, du texte au gouvernement. Affaire à suivre. 

Locow – 82, rue Victor-Hugo à Mâcon 03 85 31 13 97 – contact@locow.fr www.cheque-teletravail.fr

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