Posté le 22 juin 2023 par La Rédaction

Dans l’histoire de la LF2, seule une équipe avait réussi à remporter le titre de champion une année après avoir quitté la LFB : Perpignan, en 2014. Une statistique qui permet de mesurer l’ampleur de la performance réalisée par le CBBS, de retour au plus haut niveau du basket féminin français.

Président Jean-François Jaillet, Charnay a validé son retour en LFB…

On a eu un peu peur lors du quart de finale contre Aulnoye, puisqu’il a fallu avoir recours à un troisième match. Ensuite, c’est passé en deux matchs lors de la demi-finale et de la finale, certes de justesse pour la
montée, puisque l’on ne gagne que d’un point à Chartres. Mais ça s’est bien terminé !

En début de saison, vous vous étiez fixé comme objectif de remonter en LFB sous deux ou trois ans. Cela a été plus rapide que prévu…

Je m’étais souvenu de l’exemple de l’Élan Chalon, en 2021, qui avait mis la pression pour remonter tout de suite. Dans notre cas, je m’étais dit que ce n’était pas la bonne solution. On voulait retourner en LFB le plus tôt possible, dès que l’opportunité se présenterait. Et vu qu’elle s’est présentée dès la première saison… Tant mieux, mais ce n’était pas l’objectif réel au départ.

Qu’est-ce qui a fait la force de Charnay cette saison ?


Ça a été un groupe équilibré, homogène, sans vedette, avec un banc de qualité. L’équipe était soudée et ne lâchait pas. Même à – 15, on arrivait à revenir et à gagner. Le coach Stéphane (Leite) est arrivé avec une envie de travailler pour le club, pas seulement l’équipe de LF2. Il s’est investi dans tous les domaines et ça a été une belle aventure avec lui.


Un été studieux s’ouvre à vous maintenant…

Dès qu’on a gagné à Chartres, le gros du travail commençait pour nous, dirigeants. La commission de contrôle de la Fédération est très rigoureuse et il faudra montrer des comptes équilibrés. Si l’on veut exister en LFB, il faut augmenter notre budget. Il faut aller chercher des partenaires supplémentaires, puisque les collectivités sont au maximum de ce qu’elles peuvent faire. On doit trouver 250 000 euros de plus. Lors de la descente l’an dernier, vous aviez dit que cela vous avait permis d’apprendre de vos erreurs.

Concrètement, quels enseignements en avez-vous tirés ?

Qu’il faut se structurer de plus en plus. On a besoin de plus d’entraîneurs : le staff de l’équipe de Ligue 2 s’est étoffé avec l’arrivée d’un préparateur physique, un deuxième adjoint ponctuellement, etc. Nous sommes aussi en train de recruter quelqu’un sur le plan commercial. On met du financier sur l’encadrement et la structuration du club, pour libérer un peu les bénévoles et avoir des professionnels en permanence

Se pérenniser en LFB, est-ce possible ?

Oui. Mais nous sommes le plus petit club, la plus petite agglomération. Je martèle depuis des années qu’il faut qu’on devienne le club de l’Agglo, pas seulement le club de Charnay. On a fait des propositions à MBA (Mâconnais-Beaujolais agglomération) : si l’on veut augmenter notre budget, ça ne peut passer que par là. Nous sommes un peu isolés, au bout du département, au bout de la région. On a du mal à réunir le maximum de partenaires. C’est un appel du pied que je fais à MBA depuis longtemps, et j’ai du ma à être entendu.

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