Posté le 22 juin 2023 par La Rédaction

Le visuel de la Vélo gourmande, l’échappée belle des 10-11 juin dans le vignoble mâconnais, c’est lui. Les affiches, dans les offices de Mâcon, Cluny et du Sud Bourgogne, c’est lui aussi. Les illustrations de Léonard Racle, pour l’expo 2020 du Musée Chintreuil, lui encore ! La passion du dessin tient David Giraudon depuis tout petit. « À 6-7 ans déjà, je m’amusais à reproduire les personnages de mes BD ! » Façon pour le garçon de s’évader du vrai monde… David grandit mais l’envie reste. Alors il se forme : en arts et lettres à Mâcon, en arts graphiques à Paris. « C’était un sacré rythme, il fallait être mordu ! » Il l’était, et l’est toujours. L’agence de Yann Arthus Bertrand crée l’opportunité d’une première expérience, pour une série de croquis sur le tournoi de Roland-Garros. S’ensuivent l’illustration de plusieurs albums, pour le compte de maisons d’édition locales ou plus lointaines, l’accompagnement d’entités culturelles et touristiques dans la construction de leur identité visuelle et, depuis 2007, l’enseignement
du dessin et de l’aquarelle à l’école d’arts plastiques de Mâcon. Le panel est large, et chaque nouveau projet est l’occasion pour l’artiste d’une nouvelle découverte. Comme ce travail, sur l’Horloge astronomique de Besançon, dont l’étude de l’histoire et la compréhension des mécanismes a demandé des semaines de préparation… « Ça fait partie des trésors du métier ! » Car c’est par l’échange, tant que par l’observation, que David se saisit du sujet. Il y a le cahier des charges bien sûr, mais aussi tout un travail d’appréhension de l’endroit, la personne ou l’objet. L’intention du donneur d’ordre, doublée des impressions du créateur. Et c’est le temps qui, souvent, donne à David les clés de sa propre interprétation. Une représentation en trois dimensions, aussi. « J’aime me rendre sur place pour m’imprégner de l’espace et l’observer depuis différents points de vue. Capter des scènes de vie, ressentir l’ambiance, saisir des couleurs. »

6

Autant de détails consignés dans un carnet, livrés plus tard sur le papier. Sollicité parfois à plusieurs reprises sur un même sujet, le Mâconnais parvient à ne jamais se lasser : « Il y a toujours une façon nouvelle d’en parler, de porter un regard neuf et s’émerveiller chaque fois comme la première fois. » On croirait un enfant découvrant le monde : frais, transporté… Capable, donc, d’emporter avec lui. « Le plus dur consiste à matérialiser une image que l’on a dans la tête. Ce peut être très frustrant de ne pas pouvoir transposer. Alors on tourne, comme le matador autour du taureau, jusqu’à avoir par quel côté y aller. L’important finalement, c’est de s’amuser. Sinon, on n’amusera personne. »

4


giraudondavid@gmail.com
www.davidgiraudon.fr