Posté le 7 septembre 2023 par La Rédaction

Kinouche, c’est le surnom que lui ont donné ses frères quand elle était petite. « Parce que j’étais toujours en train de dessiner des modèles de mode ! » Un nom, resté, dont elle signe toutes ses créations. Et elles sont nombreuses… Estelle a tenu le magasin Mille et une perles, à Mâcon. Elle y créait ses propres bijoux. La crise du centre-ville étant passée par là, elle s’est reconvertie dans l’insertion sociale en devenant encadrante technique auprès de l’association Le Pont. Depuis toujours elle aime chiner. « Chez moi, presque tout est d’occasion. Je n’aime pas avoir la même chose que tout le monde, alors je personnalise la déco, mes vêtements… » C’est peut-être la crise de la cinquantaine qui la pousse aujourd’hui à voler de ses propres ailes pour, enfin, « faire ce qui [lui] plaît vraiment ». En tout cas c’est une période de transition pour Estelle, qui s’adonne à la création quotidiennement. Sans être encore professionnelle, même si le projet est de se lancer d’ici quelques mois. Kinouche pratique l’upcycling – en français le surcyclage -, qui consiste à détourner un objet de sa fonction première pour en faire une œuvre artistique. La customisation ne change pas la destination première de l’objet, mais permet de le personnaliser. Tout le matériel dont elle se sert vient de brocantes et récup’ diverses. « Mon entourage connaît ma passion. On me donne beaucoup d’objets et de vêtements. J’essaie au maximum de ne rien acheter neuf. » Aux dons succède la réflexion : « J’essaie de mettre en lien tous ces objets, c’est la partie la plus compliquée du processus. Mais quand l’idée est là, tout se met en œuvre facilement. Ce qui me fait avancer dans la vie, c’est ce besoin constant de nouveauté et cette envie de créer. »

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