Posté le 20 décembre 2023 par La Rédaction

Terminus pour Annie et Christophe, les voyageurs de Cortevaix. Le couple est rentré mercredi dernier de son périple autour du monde. Et convoque pour nous quelques-uns de ses plus beaux souvenirs…

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C’était il y a un an, quelques jours avant le grand départ… ©Marine Chevrel

La déco du salon n’a pas bougé, depuis l’hiver dernier… La guirlande en forme de sapin, les figurines, même le feu de cheminée : tout y est. Mais la féerie est ailleurs. Bien ancrée dans la tête et les yeux d’Annie et Christophe, de retour à la maison. Il y a un an, 50 semaines exactement, les amoureux prenaient le départ du voyage de leur vie. Un tour du monde. Avec l’idée d’en profiter un maximum. Un sac sur le dos, quelques destinations en tête mais pas de plan précis : le couple a voulu savourer son plaisir et improviser. « Rien n’était figé, on a vraiment fait selon nos envies ! » Soit tantôt des visites, des balades ou expériences. « On s’y fait très vite, à cette vie ! » Même si ce type de séjour demande, en amont et tout du long, un gros travail d’organisation. « On avait mis de côté quelques bons plans, repérés sur le compte Insta de voyageurs, pour faire nous-mêmes le moment venu… Mais ça n’a pas empêché de nous ménager plusieurs jours, en cours de route, pour préparer la suite. » Ainsi le couple a-t-il parcouru tour à tour Dubaï, la Thaïlande, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, la Corée, le Japon, les Philippines, l’Australie, l’Indonésie, Singapour, la Nouvelle-Zélande et, de l’autre côté du Pacifique, les Îles Cook, la Polynésie, les États-Unis, le Pérou, l’Argentine, le Brésil, les États-Unis à nouveau, et Saint-Martin-Saint-Barth’. Autant de destinations ponctuées d’étapes et sillonnées en avion, train, bus, scooter ou camping-car, à la découverte de leurs trésors. « On a vu tellement de choses… songent-ils encore sur leur nuage. Et tout était magique !« 

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Glacier Perito Moreno en Patagonie (Argentine)

À ça de manquer le Machu Picchu

On retient des voyages les ratés, les imprévus, les frayeurs et « On n’est pas passés loin »… Toujours. Eux, gardent en tête cette épopée au Machu Picchu. « Jordan [le fils d’Annie] était venu nous rejoindre et l’on devait aller ensemble visiter les ruines incas. Un incontournable ! Rendez-vous était donné tôt le matin devant l’hôtel. Mais au bout d’une heure, on ne voyait toujours personne. » La famille se rend à l’agence et apprend par une enseigne voisine que la leur avait fermé quelques mois plus tôt. « On s’est adressés à des policiers qui patrouillaient là et, magie de l’uniforme, on nous proposait dans la foulée de prendre en charge le transfert jusqu’au Machu Picchu, l’après-midi même ! » S’ensuivent une course en taxi pour arriver à temps à Aguas Calientes et quelque 4 heures d’attente pour prendre les billets. « Heureusement, on a quand même réussi à monter pour visiter ce site incroyable…« 

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Machu Picchu (Pérou)

Entre autres ratés que le couple s’amuse aujourd’hui à raconter, il y a aussi ce couac pour rejoindre Séoul. « Le vol était prévu le 2 mai à 00 h 10. Donc on arrive à l’aéroport le 2 mai, un peu en avance le temps d’enregistrer les bagages. Jusqu’à ce que l’agent nous dise que l’avion était bien parti, même bien arrivé, 24 heures plus tôt ! » Mis à part ces quelques gentilles mésaventures, Annie et Christophe saluent le déroulement sans accroc de leur voyage. « On a cette chance de n’avoir eu aucun accident, aucune grosse galère, et même de n’être pas tombés malades. On a rangé toutes les boîtes de médicaments telles quelles !« 

Trois rues derrière le paradis

Annie garde en tête leur passage en Indonésie. « Les paysages, les rizières, nos vadrouilles à scooter, les enfants qui sortent de l’école pour venir à notre rencontre… » Christophe de s’émerveiller quant à lui du lagon de Bora Bora. « Des kilomètres de piscine, à ne pas se lasser de regarder tant l’eau est claire. Il faut le voir pour le croire.« 

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Bora Bora (Polynésie française)

Des paysages à couper le souffle, surtout des gens, au contact desquels le couple découvre la vraie teneur des pays. Leur âme. « On est tombés notamment sur un jeune, avec son fils, qui a tenu à nous inviter chez lui et à nous offrir le café. Il était content de nous faire découvrir l’endroit où ils vivent. Nous sommes restés en contact avec lui.« 

Soucieux de montrer patte blanche et s’attirer la sympathie des locaux, a fortiori en tant que touristes blancs, Annie et Christophe veillaient dans chaque pays traversé à apprendre quelques mots pour faciliter la communication, hors anglais… « Au Laos, quand on disait sabaidee [bonjour] dans la rue, les gens se retournaient et nous souriaient. » Une immersion au plus près des habitants et de leur quotidien, telle que la plébiscitent les amoureux. « C’est notre conception du voyage. » Aussi s’autorisent-ils à dépasser les 300 m de route goudronnée au sortir du bateau ou en périphérie des villages pour découvrir ce qu’ils sont… vraiment. Pas juste sur le catalogue des agences de tourisme. « On a vu des endroits délabrés, sans croire que l’on puisse vivre là. Des plages envahies d’emballages plastique. Des rivières où les gens lavent leurs vêtements, et eux en même temps. » Des conditions difficiles qui font apprécier le confort dont on jouit ici, parfois sans même s’en rendre compte. « Le pire : ils ont plus le sourire en n’ayant rien que nous qui avons tout.« 

Un an sans dispute, cap ou pas cap ?

C’est un exploit dont peu de couples pourraient se vanter. Passer un an ou presque ensemble 24 h/24 sans se disputer. Il faut dire aussi que le contexte favorise la bonne entente… Entre sessions de surf sur dunes, dans l’oasis de Huacachina au Pérou, goûter aux dauphins, à Tin Can Bay en Australie, course en Buggy sur la plage, anniversaire surprise à Rio et veillée hommage à Johnny en compagnie de Lætitia, les expériences partagées sont venues consolider la déjà belle complicité des amoureux. C’était sans compter le terme du voyage, laissé à l’appréciation des concernés selon le déroulement de leur périple : un mariage à Las Vegas ! « On est partis en ayant l’idée en tête, mais l’on n’a formalisé que quelques semaines avant. » Reste que la confection des bagues a fait l’objet d’un atelier assez tôt dans l’itinéraire (ils avaient donc bon espoir). « C’était en Indonésie. La mienne était un peu petite, celle de Christophe un peu grande. Si bien qu’elle lui a échappé deux fois. » Jusqu’à la troisième, où il a été impossible de la retrouver. Pas démuni pour autant, le couple a scié un goulot de bouteille et recouvert d’aluminium pour se passer la bague au doigt. Non sans provoquer l’hilarité générale. La gouverneure du Nevada qui officiait, comme leurs enfants, venus célébrer la noce avec eux… Un souvenir de plus au crédit de cette année extraordinaire.

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Mariage en famille à Las Vegas

Revenus à temps pour fêter Noël avec leurs proches, Annie et Christophe ont retrouvé leurs enfants et toute la ménagerie. Chien, chat, poney. « Sauf les deux poules, mangées par un renard entre-temps. » Et regoûté au plaisir, du saucisson pour elle – « Famille de charcutiers oblige… » -, du fromage pour lui. Sans doute aussi des chocolats en tout genre ! Un retour au bercail synonyme de retrouvailles et déjà d’une certaine nostalgie. « On s’est dit qu’on devait renouveler nos passeports, pour reprendre la route bientôt. » Et rendre à leurs followers le plaisir de regarder chaque matin au petit déjeuner les stories de leurs belles aventures.

Retrouvez le détail du voyage (et suivez les prochains) sur Instagram : @annie_christophe_voyagent_

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