Posté le 23 septembre 2021 par La Rédaction
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Jeune créatrice de mode mâconnaise, son site en ligne cartonne. Originalité, Chloé De Barros croque et façonne une nouvelle collection pour femmes chaque mois. À 23 ans, un avenir prometteur s’ouvre à elle. 

Deux destins se dessinaient dans le ciel de la vie de la jolie petite fille du doux prénom de Chloé. Soit comme les enfants qui débutent très tôt le piano, il y aurait rejet, soit une indestructible passion. Sauf que pour la Mâconnaise, point de doubles croches, de notes blanches ou noires, mais une autre gamme qui s’énonce en point droit, en point zigzag ou autre boutonnière. « J’ai eu ma première machine à coudre à l’âge de 7 ans. Je confectionnais les habits de toutes mes poupées. » À l’origine de ce coup de foudre, Valérie, sa maman couturière professionnelle en lingerie féminine. Chloé De Barros, 23 ans aujourd’hui multiplie les robes, les pantalons, les chemisiers jusqu’à saturation. 
À 18 ans, elle décroche un bac pro des métiers de la mode à Bourg. Son enthousiasme, légèrement écorné par du trop-plein, renaît à l’issue de son BTS obtenu à la Martinière – Diderot à Lyon. « Nous réalisions concrètement des vêtements. » 
Exigeante envers elle, Chloé avoue « je n’étais jamais satisfaite de mes créations par rapport aux marques. » Après son BTS elle enchaîne deux années de confection, la première chez Vlaemynck (fabriquant international de mobilier outdoor à Mâcon) pour qui elle façonne des coussins et des parasols. La seconde, elle retrouve sa maman en lingerie à Bourg. « Chez Seven Fashion j’ai fait de la couture. C’était très enrichissant. » Et puis un jour, pour essayer, elle poste une blouse sur Instagram. « J’ai eu plein de retours positifs. » 

Le déclic 

Dans son atelier aux murs d’un blanc immaculé, installé dans une pièce de son appartement du centre-ville de Mâcon, baignée par la lumière, elle dessine, crée, coud et lance sa première collection. Six mois durant où elle travaille sans relâche entre décembre 2018 et juin 2019. « Ça a été facile. J’avais juste à commander mes tissus, faire mes patrons et monter mon entreprise avec vente en ligne. » Elle imagine ses collections pour elle, ce qu’elle aimerait porter, puisant ses inspirations un peu partout, mais sans jamais plagier. « Je me lasse vite. Quand je les mets en ligne je ne les aime plus ! » Ses créations enchantent une clientèle de 15 à 50 ans, avec des fidèles des premières heures. En satin, sa matière de prédilection, robes, chemisiers, pantalons, vestes, petits hauts se déclinent du 32 au 40. 
Son objectif aujourd’hui, elle ne le cache pas, devenir styliste. Son souhait, monter un projet avec sa fusionnelle maman. Sa mère serait à la confection, elle à la création, aux croquis et à la recherche de tissus. 
« J’aimerais travailler la soie. Mais pour l’instant c’est une matière première trop chère pour moi ! ». De même qu’elle essaie de se faire référencer dans un grand magasin parisien. Travailleuse acharnée, la même passion brille dans ses yeux bruns étincelants quand, à sept printemps, elle cousait une robe pour sa Barbie. Douée, humble, éternelle insatisfaite, l’avenir lui appartient.

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