Posté le 23 février 2022 par La Rédaction

Ne leur dites pas qu’à piñata il n’y a pas de “g”. Ou plutôt si, dites-leur : ça les fera doucement rigoler. Gus (ouais, le petit pote de Cendrillon) et Larsen (comme ce sale bruit quand tu branches une sono), connus aussi comme Max et Théo, enfants du terter et musicos dans l’âme, aiment faire du bruit. Passer des messages, aussi. D’ailleurs, ils disent tout dans l’EP. « À retrouver dans les bacs… » ah non, ça c’était avant. L’histoire a commencé sur les terres de John Jones. Note, pour les non-initiés : sur Fortnite. Note, pour les encore moins initiés : grâce à un jeu vidéo. C’était en 2017. À l’époque, Max, déjà batteur, cherche un bassiste. Le genre de denrée rare. Bonne pioche : Théo, piètre joueur mais bon slappeur, tombe vite d’accord avec Max pour une asso musicale. Ils s’appelleront La Pigñata. Avec un “g”. Comme ces grands objets qu’on fracasse. Ça tombe bien, eux ont fait LV2 bourrin…

À Grièges, là où « on n’a pas la mer, on n’a pas la plage, on n’a pas la montagne, mais on a du fromage », Mâcon aussi, ils enchaînent les boeufs (sans sauce) et bons morceaux (sans gras). Jusqu’à boucler les cinq titres qui composent Tapas nocturnes, sorti en novembre dernier. Au menu dans tes oreilles : du lourd, traité par l’absurde. Pour dire qu’au-delà des a priori, on n’est pas si différents. Que malgré ce qu’on nous dit, les autres sont pas si méchants. Et beaucoup de déconnade. Notamment dans Grièges, sorte de Marly-Gomont par Kamini, rappelle-toi. Ça moque un peu, mais on sourit volontiers. Des salles de répèt’, Gus et Larsen passent sur scène. Leur musique plaît, et pas qu’aux punkers. Au-delà des a priori, on t’a dit ! Leur message ? « N’ayez pas peur d’être atypiques. » Dans un format minimaliste, en live et sans artifice, le duo dit haut, très haut ce qu’il pense. Sans gants ni pincettes. Pour se défouler sur scène plutôt qu’ailleurs, et clamer qu’à Grièges, quand même… c’est le bonheur.

La Pigñata : YouTube, Facebook et Instagram – EP dispo à la fin des concerts (le jour où), et dès maintenant sur Bandcamp